masturbation féminine

Femme fontaine : mythe ou curiosité ?

Femme fontaine : Mythe ou curiosité ?

éjaculation

Clairement pas un mythe et ce depuis la nuit des temps ! La nuit des temps car Hippocrate (460-377 av JC) en parlait déjà. Il indiquait dans ses récits que la procréation était une combinaison des éjaculations des hommes et des femmes. Plus tard Un de nos contemporains, Jacques Salomé dit : « Toutes les femmes sont fontaines, mais toutes ne le savent pas » Ce phénomène suscite une grande curiosité et est aujourd’hui devenu une des Top catégories sur les plateformes porno..

Qu’est-ce qui intrigue autant ?

Il s’agit d’une combinaison de plusieurs choses comme souvent…
Le côté mystérieux, qu’est-ce que c’est ? Comment cela se produit ? D’abord entre Hippocrate et 1950 il ne s’est presque rien passé quant à la connaissance de ce sujet. Pendant longtemps nous n’avons pas su expliquer de quoi il s’agissait, comment cela se produisait. La composition du liquide expulsé à fait également débat pendant longtemps. Il y a eu de nombreuses théories à ce sujet certaines plus farfelues que d’autres.. 

 

 

Ensuite la manifestation à proprement parlé qui peut être spectaculaire ! Une impressionnante quantité pouvant atteindre 300ml mais aussi de par la puissance de l’explusion du liquide produit à cette occasion. 

Est-ce que c’est une capacité de certaines femmes seulement ou bien est-ce que toutes les femmes peuvent connaître ce phénomène ?

Pourquoi une femme y accède ou non ?

Il s’agit en grande partie, comme pour l’orgasme d’un lâcher prise total, d’une formidable autorisation que la femme se donne et d’une grande confiance en son partenaire si elle est accompagnée, qu’il s’agisse ou non d’une découverte. Ce qui empêche ou serait de nature à empêcher une femme à accéder à cette manifestation merveilleuse c’est le poids des années d’enfermement du désir et du plaisir des femmes dans l’inconscient collectif ou au cours des siècles passés les femmes étaient destinées à uniquement faire des enfants et leur sexualité réduite à la plus simple expression possible voire niée. La peur de la puissance orgasmique de la femme qui effraie les hommes, ce qu’il ne faut pas faire sortir tel un diable qui sort de la boite de Pandore.

C’est quoi ce qui sort d’une femme fontaine ?

C’est seulement en 2015 grâce à une étude des Docteurs Salama et Desvaux que l’on va connaître la véritable composition de ce liquide. Pendant de longues années il a été pensé que cela pouvait-être de la cyprine. Et bien non ! D’abord on va s’intéresser aux glandes de Skene, la prostate de la femme qui si elle est 4 à 5 fois plus petite que la prostate d’un homme à (les glandes de Skene) la même composition. Ces glandes de Skene vont-elles aussi produire un liquide proche du liquide séminal produit par la prostate chez l’homme. Ensuite dans les différentes études il y a eu des échographies du pelvis qui ont démontrées une production rénale involontaire. C’est cette production de liquide qui peut varier de 150 à 300 ml qui est explusée de la vessie par l’urètre mêlée à la production des glandes de Skene. Le liquide expulsé une composition d’urée, de créatinine et d’acide urique à l’image de l’urine…

Il y a donc deux fluides, on peut dire qu’il y a éjaculation féminine quand les glandes de Skene ont expulsées leur liquide.. Sans ce liquide, il y a fontainisation, seulement…

L’éjaculation féminine, comment ça marche ?

D’abord je l’ai dit, il s’agît d’une formidable autorisation que la femme va se donner. Car en effet elle peut ressentir comme une envie d’uriner.. On parle d’autorisation car il y a souvent des peurs associées.

Peurs qu’il y ait (à tort ou à raison) :

    • une odeur forte (à tort) ;
    • une quantité importante, l’équivalent d’une canette 333ml (les deux) ;
    • une réaction de dégout chez le ou la partenaire (ça dépend, souvent à tort) ;
    • enfin peur que ça s’arrête pas (hé oui à tort)…

Et non faut pas avoir peur !  C’est pas une borne incendie non plus ! Et quant à la réaction du ou de la partenaire, elle peut aussi être très positive. Très narcissiquement celui ou celle qui provoque cette réaction peut trouver énormément de fierté à être à l’origine d’autant de plaisir.

sexologue montauban

Comment ça arrive ?

Bien souvent avec une belle stimulation du point « G » en ajoutant également une stimulation du clitoris. Cette stimulation doit être rythmée on est pas vraiment sur un slow.. On est plutôt sur quelque chose de rapide… L’utilisation de deux doigts en mode crochet qui appuie sur une gâchette peut aider à visualiser une façon de faire. Cela peut aussi arriver au cours d’une pénétration classique. Enfin l’utilisation de sextoys est également de nature à favoriser la fontainisation. Cela permet de le faire seule ou à deux et à son rythme.

Et cela va aussi et surtout arriver grâce à un relâchement du plancher pelvien au moment où la femme ressent cette « envie ». Là où certaines femmes au moment d’avoir un orgasme sont prises d’une contraction involontaire de leurs jambes, leur périnée. Alors, la femme peut même pousser pour expulser ou être prise d’une contraction involontaire et c’est dans ces cas que les jets peuvent être très puissants..

Quid de la question identitaire !

Oui on identifie la capacité à fontainiser à une identité de la femme fontaine. Il y a un mélange identitaire entre la personne et ce qu’elle fait ce qu’elle vit. Or avant d’être femme fontaine, la femme est une femme, une personne à part entière. Elle est fontaine et, elle ne l’est pas en même temps puisqu’elle est bien plus que ça. La femme qui sait fontainiser est une femme ; qui a des comportements de fontainisation et d’éjaculation féminine dans un contexte donné. Dans les présupposés des Thérapies Brèves et notamment ceux de la PNL il y a celui-ci qui dit que : « nous ne sommes pas ce que nous faisons, ce que nous faisons ne nous définit pas » !

En conclusion

Femme fontaine, femme qui éjacule, blanc bonnet ou bonnet blanc, il y a des femmes qui savent fontainiser et éjaculer. Il y a celles qui n’ont tout simplement pas appris ou découvert. Et il y a celles qui n’en ont pas envie.. Quoiqu’il en soit, il s’agit de quelque chose de naturel, avec des fluides qui s’échappent simplement.

Nous pouvons donc remercier les Docteurs Salama et Desvaux pour leurs travaux réalisés et les nombreux apprentissages qui en découlent. Sur la manière qu’a de se produire cette manifestation et aussi sur sa composition.

Urine, pas urine ?  je ne trancherai pas le débat, car il y a avoir la production des glandes de Skene qui rentre dans certains cas en jeu. Dans la fontaine, on retrouve la production rénale en quantité avec l’acide urique, la créatinine, et l’urée comme dans la composition de l’urine. Et en même temps, c’est transparent, cela n’a pas ou peu d’odeur, cela traverse la vessie et s’évacue par le méat urinaire.. Et si nous ne mettions pas d’étiquette pour une fois ? 

Certains pourraient penser qu’il s’agit du top du top en terme de plaisir. Ce n’est pas faux, l’intensité du plaisir ressentit est effectivement très élevée. Cependant à force de chercher, de vouloir trouver cette manifestation, on part dans une quête qui peut tout simplement nous éloigner des plus hauts sommets de plaisirs pouvant y être y être associés.

L’orgasme n’est pas une fin en soi, la fontainisation ne l’est pas non plus. Plus on cherche moins on trouve.. Moins on cherche plus on se fait surprendre ! 

Alexis Desjardins, Cabinet Ypnosi Sexologue/Sexothérapeute à Toulouse et Montauban.

Femme fontaine

Laisser un commentaire

Retour en haut