Le jeu du balancier

Il y a près de 10 ans j’ai entendu le commandant en second du régiment où je serais parler de la théorie de balancier.

La théorie du balancier renvoie à la pensée aristotélicienne qui pose les éléments d’une réflexion de façon binaire. 

Dans le cas du balancier il y a deux opposés. Aussi plus le balancier est ou a été envoyé fort d’un côté, plus il revient ou sera revenu avec énergie de l’autre. 

C’est ce que l’on peut à regrets observer dans une certaine mesure avec la lutte entre les genres. 

Là où le masculin à été responsable de violences atroces, fait œuvre de destruction innommables sans qu’aucun doute ne puisse être émis par quelqu’un d’honnête sur ces actes tous condamnables envers le féminin pendant des milliers d’années, celui-ci a envoyé le balancier du côté des femmes. 

Il est une frange du féminisme qui se fait entendre plus que les autres. Ces femmes bien intentionnées, blessées, souvent victimes qui se font plus audibles que les autres. La nature sensible de la thématique abordée fait que l’on doit à raison faire attention dans le choix de mots tant la douleur infligée hier et tragiquement encore aujourd’hui a été colossale. 

Je comprends qu’humainement l’on veuille obtenir réparations, être reconnu.e dans ses souffrances et que les injustices subies soient éradiquées de nos vies partagées. 

Je ne parle pas de la lutte pour l’égalité des sexes, j’écris en ce jour tristement symbolique où à partir de celui-ci où les femmes travaillent sans être payées comparativement aux hommes. Je reviendrais sur l’égalité et l’équité mais je ne voudrais pas faire ce partage un essai. 

Ce sur quoi je veux porter attention sans faire polémique c’est sur la limite du renvoi de ce balancier pour faire payer en retour. Je ne parle pas des coupables de violences qui doivent être jugé.e.s pour leurs délits et crimes. Je parle des masses, des idéologies qui s’opposent et qui par leur nature même empêche de se relier vers un objectif supra ordonné, concept déterré de mes cours de sociologie à la faculté de UT1 de Toulouse, qui nous permettrait de sortir de cette lutte entre les genres et de nous fédérer en ceci que nous avons en commun, notre humanité.

 

Car si nous n’arrivons pas à dépasser la théorie du balancier alors nous perdons tous et toutes, j’en veux pour preuve la remontée de formes de masculinismes consternantes, illustration même de ce balancier délétère. 

 

Il y a 20 ans j’étais heureux de m’engager dans une institution qui ne faisait pas de différence sur la solde en fonction du sexe de celui ou celle qui était engagé.e.
Je pense que cette cause sur l’égalité des salaires et bien plus signifiante et utile que l’écriture inclusive que j’emploi puisqu’elle est de circonstances. 

J’aimerais que notre génération d’hommes éduque nos enfants garçons, filles, celles et ceux qui s’interrogent sur leur identité de genre, à dépasser ce balancier opposant les genres, sexes et aller vers cette conjonction des opposès chère à Jung. 

Faire de nos différences des complémentarités sans pour autant les nier ou faire de celles-ci des justifications douteuses à une inéquité entre sexes. 

Tenir comptes des impacts qu’ont les grossesses sur une carrière professionnelle et valoriser cela lors d’un départ à la retraite me parait une cause juste. Faire que la nature de ces événements que l’on espère heureux soit prise en compte avant la retraite eut été mieux indiqué je pense. 

Avec ces quelques lignes j’espère que j’aurais fait l’emploi d’une forme littéraire suffisamment réfléchi pour être lu, compris dans cette réflexion que je formule, sans vouloir heurter ni blesser et assurément en cherchant à arrêter ce balancier dommageable à chacun.e de nous. 

Et si je devais être destinataire de coups pour avoir été mal inspiré ou maladroit je veillerai à ne pas jouer le jeu du balancier. 

Merci à Emmanuelle Choussy de m’avoir permis de m’exprimer librement me laissant un espace sécure dans le groupe des Nanas Responsables sur Linkedin où j’ai pu introduire cette réflexion. 
J’espère que celle-ci sera comprise mais plus que cela surtout utile à la cause qui nous dépasse toutes et tous, le soin apporté à notre humanité pour un meilleur vivre ensemble. 

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