La ménopause est l’affaire de tous !
C’est comme le renseignement 😉 (dédicace que mes anciens camarades comprendront…). Dans cet article je parle de tout ce qui peut intéresser une femme. Mais aussi un homme, sur la ménopause et la sexualité au cours de cet évènement majeur de la vie d’une femme :
– Qu’est ce que la ménopause ?
– Les symptômes de la ménopause.
– L’impact de la ménopause sur le couple et la sexualité.
– Comment bien vivre sa ménopause et sa sexualité à la ménopause.
– Comment lutter contre la sècheresse vaginale !
Et je réponds à la question à la fin de cette article : « Est-ce la fin de la sexualité à la ménopause ? ».
C'est quoi la ménopause ?
Avant tout ce n’est pas une maladie ! Ensuite il s’agit d’un phénomène naturel que toutes les femmes connaissent entre 45 et 55 ans. Moyenne d’âge en France : 51 ans. Etymologiquement cela veut dire « arrêt des règles ».
La ménopause dans les faits est généralement définie comme la période qui survient un an après l’arrêt des règles. Elle désigne la période au cours de laquelle les ovaires arrêtent de produire les hormones de la reproduction : oestrogène (fonction d’hormone sexuelle femelle primaire) et progestérone (hormone féminine qui sert à préparer l’utérus à une grossesse).
Il faut distinguer les types et phases de la ménopause.
Les types : précoce, secondaire, tardive, chirurgicale et classique.
- Précoce : 1% environ des femmes. Mal acceptées psychologiquement. Pas toujours d’explications connues. On ne sait pas bien les prévenir et les traiter chez les femmes jeunes. Autres motifs possibles : Syndrome X fragile, mutation du gène récepteur de la FSH. Altération génétique entraînant un vieillissement accéléré des ovaires. Syndrome de Turner (1 chromosome X) généralement déjà connue. Maladie à composante auto-immune. Pour 0.1% des femmes (moins de 30ans), alors l’emploi d’un terme correct sera Insuffisance Ovarienne Primitive.
- Secondaire : ou ménopause induite temporaire, ménopauses précoces d’origines connues et temporaires suite à traitements pouvant altérer l’activité ovarienne.
- Tardive : qui surviennent après 55 ans. Assez rares avec des causes héréditaires possibles ou favorisées par le surpoids ou l’obésité. Exposent de façon accrue au cancer du sein. La ménopause après 45 ans représenterait un facteur de protection.
- Chirurgicale : artificielles faisant suites à une intervention chirurgicale (ablation d’ovaires suite à un cancer ou de présences de kystes, embolisation pour un fibrome utérin avec perturbation de la vascularisation des ovaires, chimiothérapie).
- Classique : qui se déroule selon le déroulement des phases présentées juste après.
Les phases : préménopause, post ménopause ou ménopause confirmée et périménopause.
- préménopause : période de transition entre une activité ovarienne régulière et la ménopause.
- Postménopause ou ménopause confirmée : 12 mois après l’arrêt définitif des menstruations. Adaptation au changement hormonal et ses conséquences éventuelles (perte de tissus graisseux de la vulve, atrophie de la muqueuse vaginale et diminution de la sécrétion au niveau du col utérin).
- Périménopause : très variable (on pourrait dire « pendant » la ménopause.
Elle est soit confondue avec la préménopause, soit cours du début de la préménopause jusqu’au début de la post ménopause (12 mois après l’arrêt complet des menstruations).
Les symptômes de la ménopause.
Les symptômes sont nombreux et peuvent être ressentis différemment par les femmes.
- Bouffées de chaleurs : sèches ou suées (noctures en particulier)
- Trouble de l’humeur,
- Sécheresse vaginale : le vagin est sous dépendance œstrogénique, il ne sera plus être nourri en œstrogènes : muqueuses sèches et inconfortables
- Peau plus sèche : attention état de la peau ne dépend pas uniquement de l’état hormonal, dépend également de l’héritage génétique, hygiène de vie : exposition au soleil, tabagisme.
- Changements du cycle menstruel :(avant la ménopause règles +/- abondantes, fréquences irrégulières
- Trouble du sommeil,
- Irritabilité,
- Autres symptômes : maux de tête, fatigue, douleurs musculaires, prise de poids (attention souvent liée à l’âge).
Les signes masqués :
Avec des changements qui impactent les :
- Os : en absence d’oestrogènes calcium ne sera plus bien fixé et peut aboutir à une ostéoporose dans sa forme la plus importante.
- Système cardio-vasculaire : risques Infarctus et AVC accrus
- Psychiques : dépression avérée qui peut nécessiter d’être pris en charge par un professionnel de santé.
Ce qui va pouvoir durer dans le corps d’une femme ménopausée.
En absence d’hormones sexuelles :
- Risque de déminéralisation des os : facteur de développement de l’ostéoporose.
- Atrophie du vagin : paroies du vagin amincies,
- Relâchement du périnée et orgasme plus long à venir,
- Apparition de douleurs,
- Lubrification moindre et plus longue à venir,
- Prise de poids ? Ce qu’on observe remontée de la graisse des cuisses et des fesses vers l’abdomen.
Nuances quant à la prise de poids : il est un phénomène concomitant à la ménopause qui est la modification du métabolisme. Dans cette période de vie, le métabolisme va consommer 200 kcal de moins par jour. Ce qui veut dire que s’il n’y a pas de modifications dans la façon de s’alimenter et de dépenser les calories… Ces 200 Kcal non brulés vont être stockés !
Couple, femme et ménopause : quels enjeux ?
Comment une femme et un couple peuvent vivre ce changement ?
- Communiquer : dire les choses simplement, les dire pour permettre à votre partenaire de savoir ce qu’il se passe dans votre corps et dans votre esprit.
- S’informer ensemble, s’informer à deux ! Pour mettre de la conscience sur ce qui se passe. Cela permet également de se sentir accompagnée et d’être comprise par votre partenaire.
- Introduire de nouvelles routines ! En intégrant les conseils qui vont suivre…
- Faire ce qui fonctionne ! C’est tout simplement faire ce qui nous donne envie. Une activité physique régulière est importante. Faire ce qui fonctionne c’est tout simplement choisir une activité qui nous donne envie… Pas celle dont on se dit « pfff, je dois… Il faut.. etc. Allez vers ce dont on a envie !
Les croyances qui entrent en jeu !
- La sexualité est liée à la fonction reproductrice = perte de fonction reproductrice entraine un désintérêt ou inutilité dans la sexualité.
- Corps n’est plus fonctionnel (reproduction, lubrification)
- Corps n’est plus désirable
- Sexualité centrée autour de la pénétration
- Sexualité moins agréable
- Fin de la sexualité
- Je suis seule
Sexualité & ménopause : mode d’emploi.
Comment faire pour conserver une sexualité agréable et épanouie pendant la ménopause et une fois qu’elle est confirmée ?
- Exprimer ses envies ! Quand l’envie est là, on le dit ! ;
- Activité régulière (1-2 fois par semaine) seule ou à plus. Plus on fait plus on a envie, moins on fait moins on a envie. On fait attention à ne pas avoir d’ancrage négatif qui entraîne l’apparition d’un cercle vicieux ;
- Lubrification (on profite de cette occasion) pour développer une complicité nouvelle. On choisit le goût ensemble. Les partenaires en profitent pour faire des préliminaires plus fouillées et plus attentionnées ;
- Entretien du périnée, qui permet de garder un tonus vaginal et favorise une plasticité pour permettre une meilleur circulation sanguine et donc meilleure lubrification ;
- Clitoris, tu es mon meilleur ami ! 8000 terminaisons nerveuses qui ne changent pas à la ménopause…. On continue de s’intéresser à ce fabuleux organe sexuel ;
- Sexualité sacrée (Tantra) ou comment changer de paradigme autour de la sexualité. Sortir de la conception d’un rapport uniquement centré sur la sexualité génitale et embrasser une dimension plus spirituelle. On dépasse le frottement de muqueuses !
La vérité universelle autour de la ménopause dans le couple et dans la sexualité ?
Evidemment, il n’existe pas de vérité universelle autour de la sexualité à la ménopause !
La sexualité peut devenir plus épanouie après la ménopause…
Bien vivre sa ménopause et sa sexualité post ménopause !
Deux cas de figure :
Traitement Hormonal de Substitution possible ou non ?
Si le THS est possible : prise du traitement d’hormones de substitution, prise d’hormones par voie générale et voie intra vaginal. Complémentation possible par d’autres moyens d’accompagnement.
Le THS permet d’avoir des effets sur les bouffées de chaleur, sueurs (noctures), les fuites urinaires, problèmes vaginaux.
S’il n’est pas possible de prendre le THS car la femme a des antécédents médicaux qui ne le permettent pas (cancer du sein, cancer hormonaux dépendant, cardio vasculaires et autres…). Dans ce cas, il y a plusieurs façons d’accompagner une femme dans ce changement :
En dehors d’un traitement hormonal prescrits par un gynécologue :
- Phytothérapie (attention antécédents cancer du sein)
- Homéopathie,
- Acupuncture,
- Hypnose,
- Naturopathie,
- Visualisation, ancrages, (PNL).
Dans les deux cas de figure il est possible de mettre en place de nombreuses actions au quotidien.
Naturellement vous pouvez consulter un sexologue, sexothérapeute pour vous accompagner sur ces sujets. La combinaison avec les outils des thérapies brèves et de la sexothérapie permet d’obtenir d’excellents résultats.
Les conseils pour bien vivre sa ménopause et sa sexualité.
Par domaine :
Alimentation :
- On équilibre les apports (-200 Kcal brulés arrivé à la cinquantaine)
- Prendre une collation n’est pas grignoter ;
- Diminution des apports en sucre ;
- Favorise les oméga 3 : limites les bouffées de chaleur ;
- Limitation de l’alcool (calories + / excitants : attention bouffées de chaleur) ;
- Attention aux sucres rapides (simples) ;
- Chrono-nutrition !!! ;
- Apport en eau 1.5l sur la journée avec calcium ++ ;
- Augmentation de la dépense énergétique ;
- Alimentation spécifique : prévention ostéoporose : avec calcium et vitamine D + exposition au soleil.
Activité physique :
Une activité physique régulière va permettre une :
- diminution bouffées de chaleur ;
- bonne prévention des troubles psychiques ;
- aide à la calcification des os pour une meilleure prévention de l’ostéoporose.
Vie sexuelle :
- Avoir une activité régulière, 2 activités sexuelles par semaine (seule ou non) plus on fait, plus on a envie de faire, plus on va travailler l’élasticité des tissus du vagin, plus on va faciliter la vascularisation du vagin donc plus de lubrification. Également et des corps caverneux du clitoris donc meilleure excitation ;
- Exercice de Kegel : musculation du périnée et développement du tonus vaginal (vascularisation de la zone du plancher pelvien ce qui va favoriser la lubrification ;
- Accession à l’orgasme : petit enjeu ! Stimulations plus longues avec lubrification moindre ;
- Focus sur le clitoris : qui ne change pas après la ménopause : stimulation du clitoris est votre meilleure alliée ;
- Changement de paradigme de sa sexualité : passage possible à une sexualité « sacrée » autre que « génitalo centrée ».
Sècheresse vaginale :
- Lubrifiants pendant les rapports ;
- Lubrifiants à appliquer au quotidien, en entretien quotidien, hebdomadaire ;
- Traitement hormonal local : crème, ovule (toujours contre-indications pour les personnes ayant eues un cancer du sein ou cancer hormono dépendant) ;
- laser endovaginal, suppression des muqueuses déshydratées : entraine production de collagène, acide hyaluronique, et fibres élastiques : réservées à un certain de type de femme qui n’ont pas eues les résultats avec d’autres moyens ;
- Injection d’acide hyaluronique qui va permettre de conserver l’hydratation du vagin.
Bouffées de chaleurs :
- avoir des orgasmes intenses qui vont permettent de diminuer les bouffées de chaleur ;
- prise du traitement hormones substitutif (attention à la balance bénéfice risque) antécédents cancer du sein, et problèmes tromboses et embolies pulmonaires, problèmes cardio vasculaires, diabète, hypertension artérielle non contrôlée (premier mois du traitement augmentation des événements cardio vasculaire) ;
- pratique du sport régulière ;
- mise en place de nouvelles routines « hygiène de vie ».
Troubles de l’humeur :
- régulation avec une activité sexuelle,
- communication avec entourage,
- hygiène de vie revue avec des changements qui permettent d’agir sur l’humeur.
Attention : ¨Phyto oestrogènes : sont des oestrogènes. Ils présentent donc les mêmes risques qu’un traitement hormonal de substitution.
En conclusion, je répondrais à la question posée en début d’article juste après. Retenez que tout est possible et qu’une bonne hygiène de vie et une communication efficace. Ces deux clés vous permettront de bien vivre votre ménopause et votre sexualité!
Vivre sa vie sexuelle après la ménopause : la réponse à la question est oui ! Il existe une vie sexuelle possible après la ménopause.