La genèse de ce que je suis aujourd’hui.
Que s’est-il passé ce jour-là ; comment le changement s’est-il opéré ?
Dans le premier article « La puissance de l’esprit » je vous exprimai le fait que j’allais développer ma rencontre avec Anaïs et ce qui s’est passé après celle-ci.
Nous y sommes… Comment un an après cette rencontre je me suis (re)trouvé à ma parfaite place ; la place que je ne trouvais pas depuis des années. Cette place que je ne pensais même pas devoir atteindre pour être tout simplement moi, moi-même professionnellement. Et d’une façon moins consciente peut-être me retrouver aussi d’un point de vue plus personnel.
La rencontre avec Anaïs.
Je n’ai d’abord pas voulu me rendre à son cabinet lors d’un moment de vie particulier, celui qui peut arriver à de nombreux couples.
Plus tard j’allais reconsidérer cette question.. Après une période où je m’étais totalement engagé dans un projet professionnel auquel j’eu cru corps et âme et surement plus encore. Faisant preuve d’un engagement qui dépassait l’entendement de beaucoup de personnes, notamment celui de mes proches. Ces témoins purent observer une descente progressive, continue, sans que personne ne puisse y faire quoique ce soit vers un état fantomatique. J’allais devenir l’ombre de moi-même. N’étant plus capable de faire appel à mes capacités de travail, de raisonnement. Ces ressources qui paraissaient presque infinies allaient petit à petit revêtir l’image d’une source qui se tarie ; telle celle sur laquelle comptait le bossu incarné par G. Depardieu dans le magnifique « Jean de Florette ». Un être hagard, tellement diminué qui se raccrochait à de simples tâches afin de donner le vainement le change pour tenter de continuer à exister.
Après être allé véritablement au bout de moi-même, avoir vu médecins et psychiatre j’ai finalement décidé de rencontrer Anaïs et de me rendre à son cabinet. Je ne savais pas ce que j’allais y trouver. Très rapidement en deux séances j’ai su que je devais revoir ma copie professionnelle. Tout simplement que je n’étais pas ou plus à ma place et que je devais agir pour en finir avec la distorsion qui mettait à mal ma sensibilité, une hypersensibilité peut-être. Etre tout simplement aligné en termes d’intérêts, au sens de ce qui peut nous animer, de valeurs, de sens dans lequel nous pouvons inscrire notre action propre. J’ai ainsi débuter un cheminement avec ce que j’avais compris. Besoin d’humain dans ma vie professionnelle, besoin de sens et de servir à autrui, à la société. J’ai alors pensé dans un premier temps à me tourner vers la formation. Ce que dans un sens j’avais pu connaître avec l’instruction de militaires pendant mes années de service. En tant qu’officier il nous incombe la responsabilité du développement humain et technique de « ses » hommes (et femmes). Et j’envisageais alors après cette nouvelle reconversion de terminer mon parcours professionnel, les 5 dernières années d’activité à vivre, faire ou cotiser, tout dépend du point de vue et de notre état à ce moment là, par exercer la même activité qu’Anaïs.
« Eureka », « Mais bon sang mais c’est bien-sûr ! »
Et lorsqu’on arriva à la fin de mon accompagnement, sûrement lors de l’avant dernier rendez-vous, le cinquième en l’occurrence je me rendis compte qu’en fait je ne voyais pas de raison d’attendre 20 ans pour pouvoir réaliser cette activité et aider les personnes à aller mieux. Aider les personnes à mettre en place des changements dont elles ne sont pas capables toutes seules et m’épanouir véritablement professionnellement. Faire faire machine arrière à cette distorsion et arriver tout simplement à ce sacré alignement. Certains diront Corps, Âme et Esprit. On peut également tout simplement dire, trouver le sens ! Alignement salvateur..
Un tilt provoqué par de si simples mots. Si simples et pourtant si puissants « Il faut faire ce que tu aimes ! » J’ai alors mis le doigt sur une vocation qui me faisait défaut depuis 25 ans. Depuis le jour où à la fin du collège on te demande de choisir une filière qui conditionnera tes études et ta vie professionnelle, ce qui était le cas dans le milieu des années 90 et pour les générations précédentes. Ce qui semble bien différent aujourd’hui.
« Première partie » terminée on passe aux choses sérieuses..
Conscient de ce que je voulais faire et de où j’avais envie d’aller. J’exprimais dans mon dernier rendez-vous avec Anaïs l’envie de vivre l’état d’hypnose. « Pourquoi, pourquoi faire ? » Je répondis pour aller chercher au fond de moi ce qui se trouvait vraiment. Pourquoi comme eut pu le dire ma mère « j’avais de la tristesse dans le regard ». Et ce jour là Anaïs m’apprit à faire un « feed-back » façon hamburger spécialité des PNListes* et consorts. Elle m’y invita à le faire le plus rapidement possible.. Dire ce que j’avais à dire ; en jeu « ma construction », tellement classique. Dire ce que j’ai aimé, ce que j’aimais. Ce que je n’ai pas aimé ou aurais aimé. En prenant le soin de doubler ce que j’avais aimé par rapport à ce que j’aurais aimé. Terminer en disant ce que je ressentais. Ce que je fis le soir même, dans un arrachement de tripes qui en l’évoquant m’émeut encore et qui fut tellement bénéfique. Ce soir là, je me suis senti renaître tout simplement ! Un sentiment fort bien que dépourvu d’aspect spirituel. Je me suis simplement senti devenir moi-même et débuter une nouvelle vie. Si bien que peut importait ce que l’on pu me répondre. L’enjeu n’était pas là ; il résidait simplement dans le fait d’avoir exprimé.
Ce soir là tout a changé. Renaissance ou alignement salvateur ; vous aurez naturellement compris qu’il s’agit des deux.
Aujourd’hui il s’est passé plus d’un an après ce soir là. J’ai quitté l’endroit où je travaillais. Je me suis formé et continue de le faire. J’ai ouvert un cabinet, à Montauban. Puis j’en ai ouvert un autre, à Toulouse et surprise que la vie nous réserve, je ne pensais pas un jour me retrouver de l’autre côté du bureau, dans ce cabinet où je venais voir Anaïs ; pour y faire ce qu’Anaïs a fait pour moi.
Aider autrui, tout simplement…
* PNListes : personnes qui pratiquent la Programmation Neuro Linguistique.