Masturbation féminine,
la fin d’un tabou !
Près de trois quart des femmes occidentales. Soit à peine moins que les hommes (+80%).. Bon presque à peine moins que les hommes et en même temps on s’en fiche on n’est pas là pour parler d’eux. Dans cet article je fais la part belle au comportement masturbatoire chez les femmes. Ainsi on verra que les représentantes du beau sexe ne sont pas en reste côté « branlette ».
A dire vrai les femmes occidentales sont plus nombreuses à se masturber que celles du reste du monde ; ou plus nombreuses à oser le dire lorsqu’on les interroge.
Quand les femmes se masturbent-elles ?
Lorsqu’elles sont en couple, lorsqu’elles sont célibataires, certaines pendant leurs règles, pour se décharger d’un stress professionnel ou autre. Pendant leur rapport avec leur conjoint, mari, amant, sexfriend et autre. Pendant leur enfance, leur adolescence, vie de femme, vie de mère, et même après avoir connu la dernière phase majeure de transformation dans la vie d’une femme.
Comment les femmes se masturbent ?
Et bien contrairement à de nombreuses représentations ce n’est pas forcément avec une pénétration soit des doigts, soit de sextoys ou d’objet du quotidien ou aliments. Il ressort clairement des études qu’un comportement masturbatoire majeur réside dans le fait de se caresser ou se frotter le clitoris. Et par frottement du clitoris, j’entends la partie visible du clitoris, c’est-à-dire celle à l’extérieur. Il est important de savoir comment est constitué le corps de la femme et comment le clitoris vient prendre sa place dans le corps de celle-ci. Le clitoris va prendre sa place avec une partie extérieure nommée le gland du clitoris. La partie restante vient entourer le vagin avec les corps caverneux. Les corps caverneux qui vont se gonfler de sang avec l’excitation. C’est notamment ce gonflement qui va faire apparaitre le fameux point « G ». En outre le clitoris concentre plus de 8 000 terminaisons nerveuses… Autant s’y intéresser de près (Messieurs qui nous lisaient..)..
Une fois ce rappel anatomique passé, revenons aux façons qu’ont les femmes de se masturber. Bien souvent elles peuvent-être allongées sur le dos (73% des cas). Et elles se caressent également volontiers sur le ventre (6% des cas).. Les informations extraites du rapport Hite nous indiquent que la pénétration vaginale est utilisée dans 1,5 % des cas. De quoi décomplexer certains messieurs sur l’importance de leur anatomie. Et comme j’ai plaisir à le dire : ce qui importe ce n’est pas la taille, c’est le goût.
Le frottement contre un objet, est 4 fois plus utilisé que la pénétration vaginale. Aussi il n’est pas rare pour une femme d’attraper au sens propre comme figuré un traversin ou un oreiller de venir se frotter en se mettant à califourchon. Telle la position de l’Andromaque dans le recueil célèbre du Kamasutra qu’on ne présente plus.
Les femmes peuvent donc se masturber autrement qu’en se pénétrant, ça, c’est dit !
Pour les plus ferventes défenderesses de la pénétration il existe un large choix dans les manières de s’y employer.
Certaines utilisent leurs doigts, un, deux, trois, quatre et plus si affinités. D’autres vont aimer utiliser des jouets conçus pour leur bon plaisir. Quant aux autres, celles-ci seront plus attirées par des objets du quotidien.. Comment ne pas parler de la douchette !!! Ainsi il n’est pas rare qu’une femme détourne la fonction première d’une télécommande, ou d’un autre objet… Enfin il y a celles qui sont plus tournées vers la nature et ses produits, comme les concombres, épis de maïs, bananes et autres.
En matière de santé sexuelle manger 5 fruits et légumes et également un bon conseil. Attention dans un cas comme dans l’autre aux bactéries et aux blessures. Pour ce type de pratiques aventureuses mieux vaut prendre les précautions qui s’imposent.. La meilleure façon de se protéger est encore d’utiliser un préservatif. La solution que vous pourriez utiliser pour désinfecter votre jouet par destination pourrait tout simplement causer des dommages à votre flore vaginale. Et pour éviter les blessures, je vous recommande du lubrifiant et de la progressivité.
Pourquoi les femmes vont-elle se masturber ?
Evidemment pour les mêmes raisons que les hommes, il n’y a aucune bonne raison de distinguer le comportement de la femme de l’homme. Je reviens donc sur les intérêts de la masturbation :
- Relâcher des tensions, réduire l’anxiété ;
- Faire connaissance avec son corps et apprendre sur son propre fonctionnement sexuel ;
- Répondre à ses pulsions sexuelles et les soulager ;
- Combler un vide, un manque ou une frustration sexuelle ;
- S’endormir plus facilement ;
- Obtenir un effet analgésique par la production d’hormones et la défocalisation de son esprit vers autre chose que la douleur ;
- Avoir une meilleure intégration de son corps sexuel ;
- et tellement d’autres…
Les mises en garde !
Elles restent les mêmes en fonction des sexes (si tu as lu l’article « Tout sur la masturbation masculine, c’est copié/collé, balec comme disent les jeunes) :
Il y a bien des effets positifs à se masturber, seul ou en couple. Pourtant il peut y avoir des risques dans la mise en place d’un comportement qui pourrait devenir addictif ou constituer un ancrage. Ancrage dont on a besoin pour pouvoir s’endormir, gérer son stress. Il peut y avoir un risque donc d’addiction lorsque qu’il y a un déséquilibre dans le fonctionnement du circuit récompense.
Ou lorsqu’une croyance s’installe. Le risque également de surinvestir cette sexualité individuelle au détriment de celle du couple. Tout simplement car cela peut-être un bon moyen pour la femme de ne pas se confronter à un rapport conjugal dans lequel elle ne trouve pas satisfaction. Une femme peut alors s’enfermer dans ce comportement plutôt que de trouver des solutions pour retrouver une sexualité de couple harmonieuse.
Les différences de la masturbation liées au sexe.
Il revient une question fréquente, celle de la rupture de l’hymen et de la perte de la virginité.
Parenthèse sur la virginité. Il peut être réducteur de réduire la perte de virginité à la rupture de son hymen. La virginité est une notion qui diffère selon les personnes, les cultures, les religions. La virginité c’est ce que l’on veut bien mettre derrière ce terme. Il est globalement admis que la perte de virginité arrive au cours d’un rapport sexuel avec une autre personne. L’hymen peut donc être rompu au cours d’une masturbation avec sextoy en considérant qu’il ne s’agit pas de la perte de sa virginité. A contrario si une jeune femme considère que la perte de sa virginité consiste à une « primopénétration » de son vagin qu’importe le moyen. Que c’est un moment privilégié pour elle avec une rencontre entre elle et son corps sexuel et tous les symboles qu’elle y associe. Alors ce sera pour elle la perte de sa virginité et c’est cool. Comme dans les thérapies brèves, en matière de sexualité il est intéressant d’avoir une approche non normative !
Autre différence majeure entre les personnes de sexe différent, propos repris d’Alain Héril, Psychanalyste, Sexothérpaeute et Formateur : « l’homme voit son sexe, la femme doit croire son sexe ! »
Une femme ne voit pas son sexe complètement. Pour une fois encore intégrer son corps sexuel de la meilleure façon. Une femme à tout intérêt à découvrir son sexe. En sexothérapie on préconise souvent aux femmes qui viennent en cabinet l’exercice qui consiste à regarder son sexe avec un miroir.